Nous croyons nous connaître, mais nous ignorons tout de nous. Cela est-il important ? Oui, crucial même. L’avenir de l’humanité dépend de cette prise de conscience.
La Grotte de Platon, attribué à Michiel Coxcie, milieu du xvie siècle. Huile sur bois de peuplier. Musée de la Chartreuse, Douai.
Résumé
Celui qui prétend se connaître est berné d’illusions et d’apparences. Certains d’iront que c'est possible, d'autres plus dérangeants diront qu’il est menteur.
Nous aimerions nous connaître. Mais ce n’est pas quelque chose que l’on acquiert, c’est un chemin perpétuel, un état d'être. Sur ce chemin nous découvrons ce que nous ignorons. La connaissance véritable de soi se développe dans la conscience de son ignorance. Cette ignorance, nous pouvons la découvrir en mettant de la conscience sur ce que nous incarnons au quotidien : nos pulsions, pensées, émotions...
Pourquoi est-ce dangereux de "croire se connaître" ? De quelle façon l'avenir de l'humanité pourrait-il dépendre de cette pensée, si banale en apparence : "connais-toi toi-même" ?
La réponse est simple : parce que ce chemin de connaissance mène à la conscience du mystère de la vie. Une fois cette conscience du mystère de la vie, développée, notre façon d'agir et d'être peut s'en trouver transformée et libérée. C'est un chemin qui mène vers la paix intérieure et l'Amour ; Amour en tant qu'état d'acceptation inconditionnelle de ce qui est. Cheminer vers la connaissance de soi, est un chemin intérieur, un chemin spirituel.
A l'inverse, celui qui dit se connaître, ne connaîtra jamais le mystère de la vie. Il ne pourra pas même avancer sur son chemin, car il dit ne pas en avoir besoin, puisqu'il prétend se connaître. Cet homme s'arrête alors à ses propres apparences, et il ignore son inconscience, son système automatique. Cet homme là risque perte de sens, souffrance et maladie. Pourquoi ? Parce qu'il risque de vouloir tout contrôler, et se sentir responsable de tout.
C'est de cette façon que l'avenir de l'humanité peut s'en trouver influencée... Je vous propose quelques éléments scientifiques et historiques pour vous illustrer ce propos.
Heliocentric universe, Harmonia Macrocosmic, 1660, Andreas Cellarius's illustration of the Copernican system, first upload to de:wikipedia 22:42, 5. Apr 2004 by de:UserRivi . . 570 x 480 (63.606 Byte) (Heliozentrisches Weltbild)
La caverne de Platon, appliquée à l'Homme
Les neurosciences confirment ce que Freud nous a appris, l'inconscient est maître chez nous (au sens où il nous domine la plus clair partie de notre temps). Ce que j'ai tendance à formuler de cette façon : "nous ne sommes pas le centre de nous-même".
L'homme est toujours tombé dans cette illusion d'être le centre de tout. Ce qui est normal et compréhensible car nous ne percevons le monde qu'à partir de nous-même. (Du moins, dans un état de conscience simple). Heureusement, notre faculté de penser, de ressentir et de raisonner peut nous aider à sortir de l'ignorance. Le travail sur soi et les études comparées peuvent accélérer notre prise de conscience du mystère de la vie.
Ce que nous apprend l'histoire et la science : une triple révolution de la conscience humaine
1) L'Homme n'est pas le centre du Cosmos
Vers le milieu du 15ème siècle, l'idée que la terre pouvait être au centre de l'univers a été remise en question par un homme, Copernic. Vivement critiqué à l'époque, il a aidé l'humanité en remettant l'astre solaire au centre du cosmos, libérant ainsi l'homme de la tentation de jouer à Dieu, ce qui impliquerait de devoir porter toutes les responsabilités sur ses épaules.
Pourtant, il est évident vue de la terre, que c'est le soleil qui tourne. Il nous suffit de lever la tête aux cieux pour le constater. Encore aujourd'hui. De plus, il parait évident que c'est le soleil qui se déplace... pourtant, c'est (principalement) la terre qui tourne sur elle-même (rotation), qui provoque le cycle journalier.
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2) L'Homme n'est pas le centre des Espèces
Notre apparente supériorité, appuyé par la technologie pourrait nous faire oublier d'où nous venons. Aujourd'hui il nous est facile de mettre un lion en cage, mais dans la savane, qui est le maître ?
Darwin nous aide avec sa théorie à nous faire prendre conscience que nous appartenons à une évolution, et que nous ne sommes pas une espèce centrale. Comme Copernic, Darwin nous sauve de la tentation de "l'Homme Dieu", cet homme tout puissant, qui ignore son impuissance et ses limites.
Représentation de la première et seconde topique de Freud - Théorie de Freud - 16 December 2006 - en:Image:Structural-Iceberg.png by en:User:Jordangordanier - Historicair
3) L'Homme n'est pas le centre de lui-même
Enfin, Freud, et de nombreux autres, comme Carl Jung, ou encore des philosophes classiques de la Grèce et de l'orient, nous transmettent de génération en génération des enseignements qui nous aident à prendre conscience que nous ne sommes pas le centre de nous-même.
Vérifions-le ensemble.
1) Avant de lire ces lignes,avez-vous conscience de façon précise dont votre souffle circule dans votre corps ? ... Prenez un moment pour observer sans juger. Comment est votre souffle ? Est-il lent ? Rapide ? Se situe-t-il au niveau de la gorge, du thorax, du ventre ? Ou des 3 en même temps ?
2) Continuons, avant que je vous y invite maintenant, avez-vous conscience de la façon précise dont votre pied droit repose sur le sol ? La pression est-elle plutôt sur un flanc ? Sur le talon ? L'avant de votre pied ? Prenez un temps pour respirer et y placer votre conscience.
3) Allons encore plus loin. En lisant ces lignes vous êtes probablement soit assis, sois debout. Qui d'entre vous pense de façon consciente à comment faire pour tenir debout ? Probablement personne, pourtant nous savons le faire sans nous dire "alors là attention je suis debout et je dois garder l'équilibre" (sauf cas exceptionnels). Avant d'y être invité, nous n'avions probablement plus conscience que l'on sait tenir debout sans réfléchir consciemment, et pourtant, fut un temps où il fallait beaucoup d'energie consciente pour apprendre ce qui deviendra par la suite un automatisme.
Freud nomme ça l'inconscient, le psychologue Daniel Kahneman nomme ça le système automatique. C'est principalement lui qui nous dirige à hauteur d'environ 95% de notre temps (chiffre indicatif et non démontré de façon rigoureuse).
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Conclusion
Nous sommes donc un mystère pour nous même. Et ce mystère est peut être le centre de nous même, et notre égo (le moi pensant) gravite autour.
Nous sommes fait de mystère, et ce mystère nous pourrions l'appeler vie, nature, divin, mystère, dieu. Il est une volonté autre que nous-même, au sens de la partie temporelle en nous, l'égo, ou l'image de nous. Cet Autre Est..
Néanmoins, nous ne sommes pas simplement des être automatiques et conditionnés, nous ne sommes pas simplement mue par un automatisme, un mystère ou une part divine. Comme nous le rappelle la mythologie, nous sommes des demi-dieux. Nous avons le pouvoir d'avancer, de nous transformer, de faire évoluer nos automatismes et nos conditionnements. C'est ce que réalise un individu lorsqu'il travaille sur lui-même, en développement personnel, en allant voir un psychologue, un psychothérapeute ou encore un psychanalyste ou un coach.
© Charles CROUZAT - Coach Lille - Psychologue Psychanalyste
Mon rôle consiste à catalyser la connaissance de vous-même, afin de vous permettre de vous réaliser et de libérer votre plein potentiel, car nous en avons tous.
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