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  • Photo du rédacteurCharles CROUZAT

Etre aimé ? Ou agir pour le Bon ? Tu dois choisir.



Si tu veux agir pour le Bon, alors tu devras apprendre à te détacher du regard des autres. Tu devras apprendre à accepter le rejet, quitte à devoir te retrouver seul. Tu devras apprendre à ne plus attendre que ce soit l’autre qui te donne de l’amour.


En tant que parent ou manager, tu ne peux pas toujours répondre au besoin d'amour, tout en faisant ce qui te semble juste. Parfois, tu peux te faire rejeter par un enfant, un collaborateur, par un geste d'amour, parce que tu ne réponds pas à un de ses désirs. C'est normal et c'est sain.


Développer cette conscience, est un chemin qui peut être facilité par un travail de développement personnel et professionnel (coaching, psychanalyse), et par de la formation "soft-skills".


© Shutterstock


Développement de l'idée :


Au sein d’un groupe, si tu n’es pas tout à fait d’accord avec ce qui est dit, tu as au moins 2 choix :

  1. Tu te tais. Ou alors tu utilises la dérision.

  2. Tu exprimes ton malaise vis-à-vis de l’idée, et ton désaccord.


Dans le 1er comportement, tu te protèges : consciemment ou inconsciemment. Tu peux même choisir de refuser de penser à la question, parce que ça te coute trop d’énergie. Tu agis encore comme un enfant qui fuit l’enjeu pour se protéger et garder sa place, son homéostasie dans le groupe.


Dans le 2ème comportement, tu t’assumes. Tu agis comme un adulte responsable. Tu prends tes responsabilités et le risque de devenir la projection d’émotions plus ou moins agréables. Voir d'être rejeté, et attaqué. Tu peux provoquer un malaise chez ton interlocuteur qui pourrait te dire « ne cherche pas à me faire culpabiliser ». Tu as fait un gros travail sur toi pour en arriver là, pour vivre avec tes moteurs internes. C'est un très gros travail que d'apprendre à communiquer avec les formes, en attaquant les idées et non la personne. Tu apprends chaque jour à te libérer de peurs et craintes. Tu fais des erreurs, et tu apprends d'elles, car l'important est plus "d'agir et faire des erreurs, que de ne pas agir par peur de faire des erreurs" (Descartes, 1982 ; Vergely, 2015).



Illustration


Supposes que tu sois sensible à l'avenir de ta planète. Tu lis des rapports scientifiques, tu constates que ton pays, subit une sècheresse chronique avec 16% à 38% de pluie en moins que la normale en 2019*.


Ton frère prévoit pour son voyage de noce, de partir à l’autre bout de la planète pour se poser dans un hôtel au bord de la plage en Polynésie Française. Il va faire au plus court 15 907km** si l’avion ne fait pas d’escale, il va consommer au mieux, à lui tout seul 3,84L/100km*** soit 611L de Kérosène, l’équivalent d’une consommation de 10 000km en voiture****, soit 10 fois la traversée de la France de Lille à Marseille. Comme il part avec sa conjointe, cet impact est double, et il sera même quadruple, car il faudra revenir en France.


Ton frère demande une contribution à ton groupe d’ami pour ce voyage. Dans ton groupe, il y a :

  1. ceux qui ne pensent pas à tout cela, que ça ne choque pas, ou qui le voient mais se taisent : "mieux vaut ne pas penser, ne pas se prononcer, je n’aurai pas de soucis".

  2. ceux qui voient l’enjeu et expriment leur malaise. Ils choisissent de faire un don pour autre chose que le voyage de noce à 15 907km de la France, et font savoir leur point de vu et leur avis.


Dans le premier cas, en refusant de voir, de penser, ceux-là par leur non-action agissent malgré eux, en entretenant le système existant. Car ne pas agir, c'est agir. Pour se faire, ils mettent souvent de côté leurs valeurs, quitte à en souffrir. Ils peuvent entretenir un système défaillant pour les autres et pour eux-même. C'est le même phénomène socio-psychologique dans un système politique défaillant comme en allemagne nazi, ou que dans les recherches en sociopsychologie de Stanley Milgram à Stanford (Milgram, 2003).


Dans le deuxième cas, ils peuvent être vus comme dérangeants, moralisateurs. Bien que nécessaires, ils perturbent l'homéostasie du groupe. Ils le mettent donc en danger temporairement, et peuvent provoquer un inconfort pour d'autres qui n'ont pas la même clairvoyance. Dans le pire des cas ils peuvent être condamnés par le système malade, à l'image de Socrate, condamné à mort pour corrompre la jeunesse athénienne en les amenant à réfléchir à travers le questionnement.



Conclusion


1) Fermer les yeux, ne pas trouver l'énergie en soi, risquer de contribuer à entretenir un système défaillant. Mais penser trouver l'amour dans le regard des autres.


2) Ou militer dans les actions les plus anodines, ne pas être compris. Pire être attaqué pour mettre en danger l'homéostasie. Agir pour le Bon quitte à ne pas être aimé.


L'équilibre est délicat, et il nous faut jongler en permanence de l'un à l'autre. Plus on apprend à devenir adulte en se libérant des figures symboliques parent-enfant, plus on avance. Tous ces phénomènes sont primaires et archaïques, et bien qu'opposés, ils sont utiles pour la survie de l'espèce.


Seulement, notre devoir en tant qu'espèce pensante est de prendre conscience de ces mécanismes, accepter qu'ils peuvent nous dépasser, et agir en s'engageant dans un chemin de "connaissance de soi" pour agir de façon plus Juste, et plus en accord avec ce qui est Bon pour soi, pour les autres et pour la Nature. C'est pour cela que le devoir de tout homme est de:


1) développer son esprit critique par la capacité à penser (en pratiquant la philosophie),


2) développer son être, en pensant ses actions et ce qu'il est. En apprenant à se connecter à son corps, ses émotions, pour pouvoir agir en autonomie grâce à son intelligence émotionnelle.



Devenez aussi acteur :


J'ai fait du développement humain une mission de vie, parce que je nous souhaite d'évoluer vers ce qui est Bon. J'interviens auprès de particuliers et cadres, pour leur permettre de développer leur esprit critique et leur intelligence émotionnelle, en leur donnant des outils, par de la formation, des ateliers d'intelligence collective, un coaching des profondeurs ou de la psychothérapie. J'accompagne aussi des reconversions à travers un bilan d'orientation et de sens.


Charles Crouzat - Psychologue - Psychanalyste - Coach professionnel



Références bibliographiques


Descartes, R. (1982). Le discours de la méthode, troisième partie. Dans R. Descartes, Le discours de la méthode(p. 50). Paris: Nathan.


Vergely, B. (2015). La tentation de l'homme-Dieu. Dans B. Vergely, La tentation de l'homme-Dieu(p. Emplacement 1613 à 1626 sur 1841 (format Kindle)). Paris: Le Passeur Editeur.


Milgram, S. (2013). L'obéissance à l'autorité. Dans R. G. Zimbardo, Psychologie - 18eme edition(S. Nicolas, Trad., p. 504 à 513). Montreuil: Pearson France.



Notes et données sur internet :





**** pour 6L/100km en moyenne

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