Pour Spinoza la voix de la sagesse et du bonheur consiste à écouter son intuition profonde. Cette intuition nous propose une voie déterminée.
Quand un jeune, à la sortie d'un module d'éthique et philosophie, me demande : "à quoi bon parler de morale si nous sommes déterminées ?". Il convient de répondre que tout dépend ce que nous entendons par déterminisme.
Bien souvent, le déterminisme, nous laisse imaginer que peu importe ce que je fais, c'est ce qui devait se passer...
Et si c'était faux ! Et si le déterminisme n'était non pas un déterminisme qui nous "tombe dessus", mais bien une voie de justesse, à réaliser, à incarner. Un peu comme si mon travail consistait par la loi de causalité (Karma) à m'aligner avec "ce qui Est" (le Dharma).
© Crédits photo : Pixabay - Le livre le plus important à lire, c'est le notre. Carl Gustav Jung, encourage chaque homme à rédiger son propre livre rouge.
Comment cheminer sur la voie juste de notre essence humaine ?
La réponse est tellement simple qu'elle pourrait être déroutante : en écoutant.
En écoutant, tel le Siddhartha de Hermann Hesse, lorsque le sage (le passeur), invite ce dernier à écouter le son de la rivière... et de continuer à écouter jusqu'à ce qu'il entende...
Je peux expérimenter et pratiquer l'écoute par la réflexivité d’un professionnel, d’un ami ou encore d'un maître spirituel / d’un sage.
Ecouter les différentes instances en moi.
Apprendre à identifier celles qui appartiennent à mon ego, à mon passé, à mes peurs.
Parfois, étant tellement à l'écoute, j'ai peut-être l'impression d'être happé, de plonger, et de revivre de façon décuplée, des mémoires émotionnelles / cellulaires.
Plus je les écoute, plus je les apprivoise, plus elles deviennent familière, et plus j’arrive à voir plus clair dans le brouillard.
© Crédits photo : Sadaham Yathra - Dans le Siddhartha de Hermann Hesse, Siddhartha vogue de doctrine en doctrine, à la recherche de la seule qui compte vraiment... La sienne...
Si c'est si simple, pourquoi n'est-ce pas évident ?
Parce que nous ne savons pas écouter.
Ecouter revient d'abord à suspendre sa parole et son langage.
Ecouter revient à se défaire de toutes les pollutions du mental. Ce mental qui jacasse et nous parle sans cesse.
Ecouter revient à se défaire de toutes croyances ou de tout prétendu savoir, pour en faire sa / une connaissance (<=> savoir transformé par l'expérience réelle / vécue en conscience)
Ecouter revient à apprendre à se connaître vraiment, pas tel que nous aimerions être, mais tel que nous sommes.
Ecouter c'est mettre en lumière son ombre : ce que j'aime et je n'aime pas en moi, pour accueillir et m'accepter comme un tout. Pour Aimer vraiment ce qui est, qui je suis.
Ecouter c'est donc se libérer de nos blessures du passé, et de notre mental (lorsqu'il est au commande)
Cet Amour se cultive par un cheminement intérieur et spirituel, qui peut aussi être un cheminement psychothérapeutique (dans les psychothérapies existentielles / la psychothérapie jungienne).
Remarque : dans plusieurs cultures, la prière est une sorte de méditation qui invite à éduquer et centrer le mental et / ou, à faire de la place pour accueillir cette intuition profonde. Elle n'est pas un objectif et peut paraitre compliquée car l'intuition peut-être juste derrière une pensée de l'égo.
Bien souvent, quand petit je priais Dieu, j'émettais des pensées avec mon mental. Aujourd'hui, je comprends la prière comme un espace d'écoute de ce qui émerge, et à commencer par accueillir le mental.
© Crédits photo : Jonas Mohamadi - Nous accédons à notre divin intérieur / l'intuition profonde par la pratique de l'écoute (pas seulement du mental, du corps, des rêves, des intuitions profondes).
Et ensuite ?
Petit à petit, j'apprends à discerner quelle instance parle en moi. Sont-ce mes blessures que j'ai appris à identifier et nommer / apprivoiser ? Est-ce une énergie créatrice et tournée vers les possibles, qui pourrait être mon intuition ?
A un moment donné, cela me parait évident.
La présence d'un maître spirituel bienveillant ou d'un psychothérapeute existentiel, peut m'aider sur ce chemin d'écoute de soi, à faire la part des choses en moi.
Est-ce réservé à une élite ?
Non, nous avons tous en nous une instance qui peut accéder à son intuition profonde. Ce sont nos peurs, doutes, et nos croyances sur nous-mêmes et les autres qui nous y limitent.
Dans une société intellectuelle, le mental et les egos sont encore plus forts. Heureusement l'intellect peut aussi le comprendre et faire l'expérience de la Foi pour s'abandonner à l'Etre afin d'en faire l'Expérience.
A titre personnel, d'abord considéré comme très intellectuel et trop sensible, le chemin m'a éclairé. Alors j'y crois pour d'autres !
Des femmes et hommes merveilleux viennent me consulter. Tantôt j'admire leurs esprits, raisonnements, tantôt j'entends les peurs et doutes, et tente avec vulnérabilité et imperfection, de proposer une voie ontologique.
L'ontologie est ce qui défend l'existence de l'Etre.
© Crédits photo : Vishal Shah - Le cœur de l'église, représente symboliquement le cœur de l'Etre, celui que nous pouvons apprendre à écouter pour nous libérer.
Un chemin de vie, propre à l'homme
Durant un temps, un premier temps de la vie nous vivons dans nos certitudes, nos croyances, nos illusions.
Un jour il se passe quelque chose un événement imprévu qui nous bouscule.
Coupé de notre corps et notre intuition profonde, nous vivons un épuisement professionnel. Ou alors une rupture, qui nous met face a nos limites, notre finitude, bref notre humanité, et qui nous invite à accueillir notre humilité et à l’incarner.
À ce moment-là nous pouvons nous sentir perdu et avoir besoin d'expérimenter cela pour sortir de la caverne. Nous pouvons entendre de sages paroles et ne rien y comprendre. Ou bien penser qu'autrui est un gourou et un croyant idiot.
Puis, il arrive un moment où une part de moi accepte qu'il ait peut-être une expérience (et conscience) qui m'échappe encore.
Ne sachant pas quoi faire, sur recommandation de mes amis, j'ouvre peut-être les portes d'un cabinet de psychothérapie existentielle pour la première fois. Si le psy a cheminé, et est d'une pratique humaniste et existentielle, alors peut-être ai-je une chance d'avancer sur mon cheminement existentiel.
A l'inverse si le psy est ancré dans le Samsara, les apparences de ce monde, alors me voila juste reparti pour un tour, retrouvant peut-être quand même un bien-être temporaire.
Il se peut que j'attende du psy des réponses, alors que s'il sait écouter, il m'accompagnera à m'écouter en retour, par son écoute.
C’est alors que commence le chemin spirituel le véritable chemin de l’incarnation de l’être, celui de la réalisation du Soi. Par l'écoute.
C’est alors que je commence à expérimenter la foi. Oui, car cette intuition n'est pas mentale. Il me faut croire en elle sans preuves. C'est ainsi qu'on la nomme la Foi. Si toutefois je suis tenté de croire, alors je m'éloignerai du chemin, car je chercherai avec mon mental. Et si je cherche trop à saisir l'intuition avec le mental celle-ci peut m’échapper... Il arrive un moment où j’accepte de faire confiance sans avoir la preuve, et plus j'expérimente cette foi, plus elle me parait évidente et juste.
© Crédits photo : Charles Crouzat - Psychologue Lille et Villeneuve D'Ascq.
Quand j'ai été poussé par le besoin d'écrire en 2018, c'était pour rassembler des éléments factuels et tangibles afin de souligner l'urgence de retrouver une spiritualité séculaire. Seulement, doutant, ayant peur d'expérimenter le rejet de mes pairs, d'être a côté de la plaque du corps éthique des psychologues, je me suis tu.
Plus le temps passe, plus j'écoute au cabinet, plus je médite, plus cela m'apparait une évidence, et plus je sens que j'ose emprunter ce chemin, sans urgence et sans crainte, comme si cela était simple et évident.
Je reçois de belles âmes en psychothérapie au cabinet de Lille et de Villeneuve D'Ascq. Vous pouvez me contacter par téléphone ou prendre RDV en ligne via la plateforme de réservation accessible sur le site internet. Si le cœur vous en dit, à la joie de vous écouter et de vous accompagner à toucher du doigt votre essence, derrière les peines et les chagrins.
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